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Soutenir les écoles : une priorité au sein de notre programme de conservation

Nous soutenons 5 écoles primaires publiques depuis le lancement du programme Bamboo lemur en 2008 : Sahofika, Vohitrarivo, Ambodigoavy, Ambodimanaga et Ambohipo localisées dans les 5 fokontany impliqués dans le programme.

Ce sont d’abord les parents d’élèves et les enseignants qui ont sollicité notre aide. En effet, au moment de la mise en place de nos premières actions pour la protection des grands hapalémurs, trois des écoles étaient en ruine et les deux autres étaient en très mauvais état.

Ecole d’Ambohipo – 2016 © D. Roullet
Ecole d’Ambohipo – 2016 © D. Roullet
Ecole de Vohitrarivo – 2019 © Helpsimus

Nous avons alors débuté notre soutien par la construction de nouvelles infrastructures, finançant au total 12 bâtiments scolaires, les deux premiers étant en bois. À partir de 2017, tous les nouveaux bâtiments ont été construits avec des matériaux durables, afin que chaque école dispose de trois bâtiments en dur offrant plus de confort et résistant mieux aux cyclones. Deux écoles sont aujourd’hui terminées, il s’agit de celles de Sahofika et de Vohitrarivo, cette dernière ayant été totalement reconstruite.

Ecole de Vohitrarivo – 1ere bâtiment – 2021 © Helpsimus
Ecole de Vohitrarivo – 2022 © D. Roullet
Ecole de Sahofika – 2024 © S. Meys

Chaque nouveau bâtiment scolaire est divisé en 2 salles de classe, toutes entièrement équipées : tables et bancs pour les écoliers, bureau et chaise pour l’enseignant, armoires de rangement, tableau noir, etc.

Ambohipo © D. Roullet
Classe de maternelle – Sahofika © S. Meys

De plus, 3 bâtiments existants ont été rénovés : l’un à Sahofika et les 2 autres à Ambodigoavy.

Plusieurs salles de classe ont également été décorées de fresques murales représentant les lémuriens et leur habitat.

© Helpsimus

Nous avons également construit des latrines avec des stations de lavage des mains. En complément de ces installations, nous organisons des ateliers de sensibilisation à une meilleure hygiène pendant lesquels nous enseignons aux élèves l’importance de se laver les mains et de maintenir une bonne hygiène corporelle.

© S. Meys
Atelier lavage des mains – Ambodimanga © Helpsimus

Outre la construction et la rénovation des infrastructures scolaires, nous prenons aussi en charge la moitié du salaire des 16 enseignants non titulaires recrutés par les parents d’élèves, dont 7 sont affectés aux classes préscolaires. En effet, nous avons soutenu l’ouverture de classes maternelles dans 3 écoles. Depuis l’année dernière, nous proposons également des formations aux enseignants, dont la plupart n’ont pas de diplôme professionnel.

De plus, nous distribuons chaque année les fournitures aux enfants scolarisés qui sont près de 700 actuellement.

© D. Roullet

En 2016, nous avons ouvert notre première cantine scolaire à l’école de Sahofika. Aujourd’hui, chacune des 5 écoles dispose de sa propre cantine. Nous avons construit et équipé les infrastructures nécessaires (cuisines, réfectoires) et nous assurons la gestion et le financement complets de ces cantines.

Cuisine scolaire de Vohitrarivo © S. Meys
Cuisine de Sahofika © S. Meys

Depuis les cyclones de 2022, les 5 cantines sont ouvertes toute l’année scolaire. Auparavant, elles étaient opérationnelles uniquement pendant la période de soudure (la période entre les 2 récoltes de riz).

Sur l’ensemble de l’année scolaire 2022-2023, elles ont distribué près de 90 000 repas bénéficiant à 719 élèves, 23 enseignants et 14 cuisinières par jour.

Sahofika © S. Meys
Vohitrarivo © S. Meys

Les cantines scolaires favorisent l’assiduité des enfants à l’école, ce qui contribue à améliorer significativement leurs résultats. Ainsi, en 2023, dans les 5 écoles primaires soutenues par Helpsimus, plus de 70 % des candidats au Certificat d’étude primaire élémentaire (CEPE) ont réussi leur examen avec succès. Cela n’était jamais arrivé auparavant ! L’élève ayant obtenu les meilleurs résultats de la Commune est originaire de l’école de Vohitrarivo.

Mme Razafinampenarivo, la cheffe de la Zone d’Administration Pédagogique (ZAP) de Tsaratanana a d’ailleurs exprimé sa gratitude pour notre soutien.

Les cantines scolaires constituent également une source d’emploi pour plus d’une centaine de cuisinières qui travaillent en alternance pour préparer les repas.

Nous cherchons également à mettre en place des circuits courts d’approvisionnement des cantines grâce aux agriculteurs participant à notre programme agricole.

Ainsi, l’objectif de ce programme de cantines scolaires est double :

– assurer la présence des enfants à l’école ;

– développer l’économie locale autour de la gestion des cantines scolaires. 

Grâce à un partenariat avec Electriciens Sans Frontières, les 5 écoles ont été électrifiées permettant aux enseignants de prolonger leurs activités et d’organiser des sessions de soutien scolaire si besoin.

Ambohipo © D. Roullet

Soutenir l’éducation des enfants est essentiel. En leur offrant une solide éducation de base, nous les aidons à sortir du cercle vicieux de la pauvreté pour entrer dans celui, vertueux, du développement durable. Une fois adultes, ils seront mieux préparés pour gérer leurs ressources naturelles de façon pérenne et protéger leur remarquable biodiversité.

La population de grands hapalémurs protégée par Helpsimus a quasiment triplé en 10 ans !

Le programme Bamboo Lemur a été initié en 2008 après de la découverte de deux groupes de grands hapalémurs (Groupes 1 et 2), comprenant chacun une vingtaine d’individus à l’époque.

Grand hapalémur © S. Meys

Entre 2008 et 2014, la croissance de la population résulte non seulement de la mise en œuvre des premières mesures de protection, mais également de la découverte de cinq nouveaux groupes.

À partir de 2014, année marquée par l’arrêt des prospections, l’augmentation de la population est exclusivement attribuable aux mesures de protection en place.

Elle est d’ailleurs constante depuis cette date, à l’exception de 2022 où une cinquantaine d’individus n’ont pas été retrouvés à la suite du passage de deux cyclones de forte intensité.

Depuis 2018, le nombre de naissances se situe généralement autour de 70 par an, avec des pics dépassant occasionnellement les 80. Ces chiffres sont exceptionnels, surtout si l’on considère que cette espèce était au bord de l’extinction il y a une quinzaine d’années.

© D. Roullet – Helpsimus

Les Groupes 1 et 2 se distinguent par une croissance exceptionnelle, alors même qu’ils vivent dans la partie de notre zone de conservation la plus impactée par l’activité humaine. Cet endroit, bien que fortement anthropisé, présente une abondance de bambous qui constitue la principale source alimentaire des grands hapalémurs. De plus, le Groupe 2 s’est révélé être le plus prolifique au sein de la population. Il a dépassé occasionnellement les 80 individus, avec des records de naissances (jusqu’à 15 bébés répertoriés en 2018).

Ces 2 groupes ont également subi plusieurs fissions, conduisant à la formation des Groupes 3, 1’ et 1’’ pour le Groupe 1, et des Groupes 2′, 2’’ et 4 pour le groupe 2. Par la suite, les Groupes 1’’ et 4 ont également connu une division, donnant ainsi naissance aux Groupes 1’’’ et 4’.

Les fissions au sein des groupes ont eu diverses origines. Certaines fissions ont été directement liées à des actions humaines, notamment des défrichements importants sur le territoire des lémuriens, ainsi qu’à des chasses aux tenrecs effectuées par les villageois avec l’aide de chiens. D’autres ont été d’origine naturelle, se produisant lorsque les groupes atteignaient une taille dépassant généralement les 60 à 80 individus. Enfin, certaines fissions ont été la conséquence de facteurs climatiques intenses, notamment les deux cyclones survenus en 2022. Ces cyclones ont causé des dommages considérables, détruisant jusqu’à 40 % des forêts de bambou. Cette destruction a eu pour conséquence une diminution significative des ressources alimentaires des grands hapalémurs, entraînant ainsi la dispersion des animaux.

Défrichements © S. Meys

La population de grands hapalémurs directement protégée par Helpsimus vient aujourd’hui de dépasser les 650 individus, répartis au sein de 21 groupes. La taille de ces groupes varie, allant d’un peu moins de 30 à près de 80 individus.

Les 21 groupes sont suivis par une équipe de 30 guides locaux qui ont pour missions :

-de suivre les groupes : localiser les animaux et délimiter leur territoire en utilisant des GPS, effectuer des comptages réguliers pour mettre à jour les inventaires, signaler les menaces telles que la présence de chiens ou de pièges, et rendre compte des attaques des grands hapalémurs dans les cultures.

-de repousser les grands hapalémurs hors des zones de culture.

-d’accompagner les équipes scientifiques.

-de participer aux inventaires et au programme d’éducation environnementale.

Guide Helpsimus © S.Meys
Guide Helpsimus © S. Meys

    En plus des 21 groupes régulièrement suivis, trois nouveaux groupes formés après les cyclones de 2022 et nommés 8′, 8″ et 10, ne font pas l’objet d’un suivi régulier. Ensemble, ces groupes totalisent une trentaine d’individus.

    Le site du programme Bamboo Lemur abrite aujourd’hui la plus grande population sauvage de grands hapalémurs. Ce succès est attribuable à notre approche holistique de la conservation qui vise à combattre la pauvreté au sein des populations locales, les rendant ainsi capables de protéger leur biodiversité de manière durable. Le grand hapalémur est actuellement la seule espèce de lémurien dont les populations sont en augmentation. Partant de moins de 100 spécimens en 2008, il est probable que la population dépasse maintenant les 1500 individus à Madagascar. Cependant, malgré cette croissance, l’équilibre demeure fragile, comme démontré en 2022 avec les cyclones. La population de grand hapalémur a néanmoins montré une résilience remarquable face à ces événements, en partie grâce aux mesures mises en place pour limiter les pressions sur son habitat.

    Boutique en ligne

    La boutique en ligne d’Helpsimus est désormais ouverte ! En acquérant votre exemplaire de « Le Fantôme de la Forêt », dont la vente est officiellement lancée, vous contribuerez au financement du quatrième livret !

    Sans trop en dévoiler, sachez que les hapalémurs de Ranomafana seront les héros du prochain opus.
    Le nombre d’exemplaires de « Le Fantôme de la Forêt » disponibles à la vente est limité, les autres seront distribués gratuitement aux enfants de l’École des Simus.

    Rendez-vous sur : https://shop.helpsimus.org

    Nous vous remercions d’avance pour votre ou vos achats.


    Rapport annuel 2022

    Retrouvez le rapport annuel des activités de Helpsimus pour l’année 2021 !

    Création de l’École des Simus et développement de notre programme d’éducation environnementale

    Notre programme d’éducation environnementale a pris un nouveau tournant en 2022 avec la création de l’École des Simus, notre maison de l’éducation à l’environnement.

    L’école, qui a été construite à Sahofika, comprend également une cuisine et un réfectoire permettant d’accueillir les enfants issus de l’ensemble de nos villages partenaires et d’organiser des activités sur plusieurs jours.

    L’École des Simus © D. Roullet

    L’École des Simus avec en premier plan le réfectoire et la cantine © D. Roullet

    Le recrutement d’un nouvel éducateur, Laurent, ainsi que la décision de faire désormais superviser notre programme d’éducation environnementale par notre partenaire Impact Madagascar, nous permettent en outre d’organiser davantage d’activités pour les enfants.

    Laurent © D. Roullet

    L’année dernière, nous avons ainsi réalisé 65 ateliers pédagogiques, auxquels ont participé 1866 enfants.

    Nous avons introduit de nouvelles activités, en particulier un atelier intitulé « Je prends soin de la forêt ». Cet atelier vise à sensibiliser les enfants à l’importance des forêts en leur apprenant à s’occuper des arbres qu’ils ont eux-mêmes plantés à proximité de leur école.

    Atelier « Je prends soin de la forêt » © D. Roullet

    De plus, pendant les grandes vacances, nous avons organisé nos 2 premières classes vertes dans le Parc National de Ranomafana qui ont regroupé une trentaine d’enfants. Ils ont été émerveillés par ce lieu qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion de visiter.  Ils ont pu observer des lémurs à ventre roux, des propithèques d’Edwards, des lémurs à front roux, mais aussi de nombreuses espèces végétales endémiques. Ils ont découvert les différents rôles de la forêt et l’interdépendance des êtres vivants dans cet écosystème.

    En 2022, nous avons également organisé sept visites du fragment forestier de Sahofika, dont deux pendant les vacances de Noël au moment du lancement de l’Ecole des Simus. Ces visites ont permis à 43 enfants d’observer les grands hapalémurs (Groupe 5) et la famille de lémurs à ventre roux (suivie depuis 2017). Les enfants ont rapidement identifié ces derniers comme les héros de leur livret illustré intitulé « le refuge de Noro ».

    Visite du fragment forestier de Sahofika © Impact Madagascar
    Visite du fragment forestier de Sahofika © Impact Madagascar
    Visite du fragment forestier de Sahofika © Impact Madagascar
    Repas dans le réfectoire de l’école des Simus © Impact Madagascar
    Activités dans l’École des Simus après la visite en forêt © Impact Madagascar
    Activités dans l’École des Simus après la visite en forêt © Impact Madagascar
    Activités dans l’École des Simus après la visite en forêt © Impact Madagascar
    Activités dans l’École des Simus après la visite en forêt © Impact Madagascar

    En septembre et octobre, Laurent et Mary se sont concentrés sur la préparation de la Fête des Simus, un événement majeur qui n’avait pas eu lieu depuis le début de la pandémie. Environ 150 enfants ont participé à cet événement, présentant des spectacles de chant et de danse. Laurent a même composé une chanson spécialement pour cette occasion, qui a été reprise par plusieurs écoles.

    Fête des Simus © D. Roullet

    Ainsi, l’année 2022 a été particulièrement riche pour notre programme d’éducation environnementale dont l’objectif principal est de permettre aux enfants de mieux connaître leur biodiversité et d’apprendre à la préserver.

    Le gardiennage des rizières (bilan au 1er juillet 2022)

    En 2022, nous avons étendu le gardiennage des rizières à l’ensemble de notre zone d’intervention pour protéger les seules cultures qui ont résisté aux 2 cyclones de 2022.

    Pour rappel, le riz représente moins de 0,5% de l’alimentation des grands hapalémurs, cependant, des groupes de 60 à 80 individus peuvent détruire jusqu’à 80% d’une parcelle de riz qui en temps normal assure la subsistance d’une famille d’agriculteurs pendant plusieurs mois.

    © D. Roullet

    La vidéo ci-dessous explique le fonctionnement du gardiennage.

    L’équipe des gardiens est aujourd’hui composée de 60 personnes, leur nombre a ainsi été multiplié par 5 en presque 3 ans.

    Le nombre de bénéficiaires a été multiplié par plus de 3 en presque 3 ans. Ce sont désormais 131 agriculteurs qui bénéficient de ce programme.

    En 2022, 672 rizières ont été protégées contre les attaques de grands hapalémurs.

    D’avril à juin, 412 attaques ont ainsi été repoussées dans 188 rizières.

    A part quelques incidents isolés dans seulement 12 rizières, aucun dégât n’a été constaté dans les 660 autres rizières surveillées.

    Le gardiennage permet non seulement de protéger efficacement les rizières mais également de créer des emplois dans une période de grande précarité.

    Rapport annuel 2021

    Retrouvez le rapport annuel des activités de Helpsimus pour l’année 2021 !

    Couverture rapport annuel helpsimus 2021

    Impact du cyclone Batsirai sur le programme Bamboo Lemur

    Dans la nuit du 5 au 6 février 2022, le cyclone Batsirai a durement touché le sud-est de Madagascar traversant la région Vatovavy où Helpsimus est implanté.

    © Cycloneoi.com & Windy.com

    Ce cyclone tropical de forte intensité a provoqué d’importants dégâts contraignant près de 2700 personnes à fuir leur maison dans la Commune rurale de Tsaratanana.

    Les maisons en bois dont la toiture se compose de feuilles de Ravenala n’ont pas résisté à des vents de plus de 170 km/h avec des pointes à 235 km/h.

    © Impact Madagascar

    Les fortes pluies engendrées par le cyclone ont été à l’origine de graves inondations dans certains villages. L’eau est ainsi montée jusqu’à 3 m à Sahofika.  

    Village de Sahofika © Helpsimus

    Beaucoup de routes ont été endommagées ou bloquées par la chute d’arbres isolant davantage de nombreux villages.

    Les infrastructures scolaires comme les écoles de Sahofika et Ambodigoavy ont été parfois lourdement touchées.

    cole de Sahofika © Helpsimus

    L’aspect le plus dramatique concerne les cultures puisque beaucoup d’entre elles ont été détruites.

    C’est un vrai désastre pour les habitants de la commune de Tsaratanana qui, pour l’essentiel, pratiquent une agriculture de subsistance.

    Enfin, les groupes de lémuriens, en particulier les grands hapalémurs, se sont dispersés nécessitant de renforcer leur suivi.

    Nous mettons actuellement en œuvre un plan d’action pour faire face aux conséquences de ce cyclone et limiter les pressions sur l’habitat des lémuriens qui vont inévitablement augmenter dans les semaines/mois à venir.

    Il consiste à :

    © Impact Madagascar

    Gardiennage des rizières © S. Meys

    © Helpsimus

    © S. Meys

    © S. Meys

    Dans la commune de Tsaratanana, 27 écoles primaires et 2 collèges ont été complètement détruits par le cyclone.

    Les 14 salles de classe en dur construites par Helpsimus ont dans l’ensemble bien résisté au cyclone.

    Les dégâts sur nos infrastructures sont listés ci-dessous.

    A Sahofika :

    Bureau du VOI Samivar © Helpsimus

    Cantine scolaire de Sahofika © Helpsimus

    Camp de Sahofika © Helpsimus

    © Helpsimus

    A Vohitrarivo :

    © Helpsimus

    A Ambohipo :

    © D. Roullet

    © Helpsimus

    © Helpismus

    A Ambodigoavy :

    © Helpsimus

    Des dégâts importants ont également été constatés dans les écoles de Sahofika et Ambodigoavy sur les bâtiments qui n’ont pas été construits par Helpsimus :

    Ecole d’Ambodigoavy © Helpsimus

    Le 22 février, un deuxième cyclone a traversé la région Vatovavy : il s’agit du cyclone Emnati qui fort heureusement n’a pas significativement alourdi le bilan du cyclone Batsirai.

    Cyclone Emnati © Cycloneoi.com & Windy.com

    Nous ne pourrons pas protéger les lémuriens et leur habitat sans renforcer le soutien aux populations locales et leur garantir un minimum de sécurité alimentaire.

    Nous avons pu démarrer plusieurs des activités décrites dans le plan d’action grâce au soutien d’ores et déjà obtenu de certains donateurs que nous remercions chaleureusement.    

    Atelier mères-filles sur le cycle et l’hygiène menstruels

    A Madagascar, près de 40 % de la population est âgée de moins de 15 ans, et près de 60 % de moins de 25 ans. L’indice de fécondité (nombre moyen d’enfants par femme) est égale à 5 enfants par femme. Ainsi, Madagascar présente l’un des taux de croissance démographique les plus hauts au monde.

    L’avortement provoqué (ou interruption volontaire de grossesse) est la première cause de mortalité maternelle.

    A Vohitrarivo, beaucoup de jeunes filles ne finissent pas leur enseignement primaire à cause d’une grossesse non désirée.

    La plupart d’entre elles n’ont jamais reçu d’éducation sexuelle ou même d’information sur la menstruation avant l’arrivée de leurs premières règles qui a souvent été vécue comme un évènement traumatisant.

    De vieux chiffons ou des feuilles font office de serviettes hygiéniques.

    L’injection contraceptive, à l’origine d’effets secondaires importants, est la méthode de contraception utilisée par les femmes (et parfois les jeunes filles) dans la commune rurale de Tsaratanana.

    Notre premier atelier mères-filles sur le cycle et l’hygiène menstruels a été organisé en janvier 2022 à Vohitrarivo avec l’aide d’Impact Madagascar dans le cadre d’un partenariat avec le Rotary Club Paris Est.

    35 mères et leurs filles âgées de 11 à 60 ans ont participé à cet atelier au cours duquel différentes thématiques ont été abordées :

    Des entretiens individuels ou en petits groupes ont été préalablement conduits dans le village avec les femmes pour déterminer leurs connaissances sur le sujet.

    Entretiens individuels © Impact Madagascar

    Des questions ont été posées après l’atelier aux participantes pour évaluer leurs acquis.

    Le format a été plébiscité par les participantes qui ont apprécié pouvoir échanger entre elles, les plus anciennes partageant leur expérience avec les plus jeunes qui se sont senties plus en confiance pour poser des questions sur un sujet intime qui n’est pas toujours facile à aborder.

    Atelier © Impact Madagascar

    Toutes les participantes reconnaissent qu’il est indispensable que chaque adolescente reçoivent une éducation sexuelle.

    Toutes ont acquis de nouvelles connaissances, en particulier sur le cycle menstruel, l’utilisation de serviettes hygiéniques adaptées, la grossesse, etc.

    A l’issue de l’atelier, elles ont reçu des savons et des serviettes hygiéniques en coton fabriquées par les brodeuses du projet artisanal de broderie.

    Cet atelier a pour but d’améliorer la vie et la santé des femmes mais aussi de prévenir les grossesses précoces. Celles-ci sont en effet à l’origine de problèmes de santé parfois graves (pouvant entrainer la mort) et de l’échec scolaire de nombreuses adolescentes.

    Ainsi l’un des slogans de l’atelier est : « les femmes qui prospèrent, sont responsables de leur santé, prennent soin de leur avenir et leur enfants ».

    Slogan de l’atelier © Impact Madagascar

    Cet atelier, auquel est formée notre éducatrice, sera organisé pour tous nos villages partenaires.

    Un atelier pères-fils devraient également être créé prochainement.

    Evaluation du VOI SAMIVAR

    Les 3 premières années de gestion du VOI Samivar ont été évaluées en 2021 et son plan d’aménagement a été mis à jour (sans changement majeur) :  

    – le nombre de membres a augmenté, ils sont aujourd’hui 186 (vs. 138 au début de la mise en place du VOI) ;

    – 78 patrouilles ont été effectuées par les 19 patrouilleurs du VOI en charge du contrôle des défrichements ;

    Les patrouilleurs des 3 VOI © S. Meys

    – le nombre de « tavy » (qui consiste à défricher puis à brûler une zone de végétation pour la mettre en culture) a diminué significativement depuis la mise en place du VOI.

    Toutefois, on déplore la destruction de 4 ha de forêt qui ont été brûlés au cours de la dernière année : 3 ha dans l’une des zones de conservation et 1 ha dans l’une des zones de restauration (près du fragment forestier où est développé le projet d’écotourisme) ;

    Tavy dans une zone de conservation Helpsimus

    Tavy dans une zone de conservation © S. Meys

    – les forêts de bambou se densifient dans les zones de restauration ;

    – les populations de lémuriens augmentent ;

    Lémur à ventre roux helpsimus

    Lémur à ventre roux © S. Meys

    – on observe que certains fragments forestiers commencent à se reconnecter ;

    – les menaces sur les lémuriens ont diminué ;

    – les conditions de vie dans les villages partenaires d’Helpsimus se sont améliorées.

    Le contrat de gestion du VOI Samivar a été reconduit pour 3 années supplémentaires lors d’une cérémonie qui a eu lieu le 10 décembre 2021.

    Cérémonie de reconduction du contrat avec le VOI Samivar © S. Meys

    Représentants des autorités locales © S. Meys

    Spectacle préparé par les enfants de l’école de Sahofika avec Mary notre éducatrice © S. Meys

    Signature du contrat par le Président du VOI Samivar © S. Meys

    Signature par la Présidente d’Helpsimus et la fondatrice d’Impact Madagascar © S. Meys