Pour rappel, les grands hapalémurs complètent leur alimentation avec du riz et sont ainsi à l’origine de dégâts importants dans les cultures : en moyenne les parcelles attaquées sont détruites à plus de 30% (de 10 à 80%), ce qui provoque le mécontentement et le découragement des villageois dont les terres sont localisées au milieu des forêts de bambou.
D’avril à juin 2019, Maryline André, notre consultante sur ce projet, a réalisé un état des lieux de la situation.
5 groupes de grands hapalémurs sont impliqués dans les attaques de rizières : les groupes I, I’ et III qui partagent le même territoire ainsi que les groupes II et II’. Ces groupes vivent dans les zones les plus dégradées où la pression humaine sur leur habitat est la plus forte et qui comprend de nombreuses parcelles cultivées, notamment des rizières.
Les visites des rizières qui ont été attaquées par les lémuriens en 2018, ont permis de déterminer leur configuration, d’établir un classement en plusieurs catégories (petites & grandes rizières, présence de zones de passage des lémuriens, présence de petites parcelles de cultures pénétrant dans le territoire des lémuriens, etc.) et d’élaborer un plan d’action.

Maryline André pendant une visite de rizières localisées sur le territoire du groupe II’ © D. Roullet
Les attaques ont principalement lieu quand les grains de riz sont matures.
Suite au bilan de l’état des lieux effectué, nous avons décidé de tester le gardiennage des cultures, une solution qui paraît aujourd’hui la plus adaptée face au problème rencontré.
Le gardiennage 24h sur 24 des rizières prêtes à être récoltées a été mis en place en octobre 2019. Il a fallu tester plusieurs formules de gardiennage avant de s’arrêter sur une équipe de gardiens déployées sur les rizières prêtes à être récoltées.
12 gardiens ont été recrutés et formés par Maryline. Ils se relaient par équipe de 2, 24h sur 24 de novembre à juin pour surveiller les rizières dont les grains sont matures et ce jusqu’à leur récolte. Même s’il y a 2 campagnes de riz dans l’année, les récoltes sont décalées car les paysans ne démarrent pas leurs cultures en même temps ; d’où la surveillance mise en place entre novembre et juin ;
Ce gardiennage s’accompagne d’opérations de défrichements limités autour des rizières (afin d’améliorer la visibilité des gardiens) et de l’installation de passerelles sur les zones de passage des lémuriens.
Le dispositif est actuellement en phage de rodage et une évaluation de son efficacité sera réalisée en juin.
Maryline a également continué la distribution dans les villages du poster expliquant comment repousser les lémuriens des cultures.
As a reminder, the greater bamboo lemurs supplement their diet with rice and are thus causing significant damage in crops: on average, the rice paddies are destroyed at more than 30% (from 10 to 80%), which discontent and discourage the villagers whose lands are located amidst bamboo forests.
From April to June 2019, Maryline André, our consultant on this project, made an assessment of the situation.
5 groups of greater bamboo lemurs are involved in the attacks on crops: groups I, I ‘and III which share the same territory as well as groups II and II’. These groups live in the most degraded areas where human pressure on their habitat is the highest. These areas include many plots cultivated, including rice paddies.
The visits of the rice fields that were attacked by the lemurs in 2018, allowed to determine their configuration, to establish a classification in several categories (small & large rice fields, presence of lemurs crossing areas lemurs, presence of small parcels of cultures penetrating in the lemur territory, etc.) and to develop an action plan.
The attacks occur mainly when the rice grains are mature.
To address this situation, we decided to test the crops guarding, as of today it seems to be the most suitable solution.
The 24-hour protection of rice fields with guards was setting-up in October 2019. Several attempts have been made before finding the best surveillance which consists in a team of guards protecting the rice fields close to be harvested.
12 guards were recruited and trained by Maryline. They take turns in teams of 2, on a 24 hour/7 days basis from November to June to police the rice fields of which grains are mature until they are harvested. Even if there are 2 rice campaigns in the year, the crops are shifted because the farmers do not start their crops at the same time; hence the surveillance is carried out between November and June;
It is accompanied by clearing operations around the rice fields (to improve the visibility of the guards) and the installation of bridges on the lemurs’ crossing areas.
The measures are currently in early stages and an evaluation of their effectivensess will be carried out in June.
Maryline also continued distributing in the villages the poster explaining how to gently chase out the lemurs from the crops.