Depuis 2016, nous avons constaté une recrudescence des raids sur les cultures par les grands hapalémurs qui complètent leur alimentation avec du riz et des tiges de canne à sucre ce qui provoque le mécontentement et le découragement des villageois dont les terres sont localisées au milieu des forêts de bambou.
Dans un premier temps, nous avons formé nos guides à repousser les lémuriens des cultures et créé des posters pour aider les villageois à le faire eux-mêmes en l’absence de nos guides. Ce n’est toutefois pas suffisant étant donné le rythme d’activité cathéméral de cette espèce.
En avril 2019, nous avons démarré le projet de « protection des cultures contre les attaques des lémuriens » conduit par Maryline André et notre équipe.
Son travail consiste d’abords à évaluer l’impact des attaques sur les cultures : inventaire des cultures attaquées par les lémuriens, cartographie des zones cultivées impactées par les attaques de lémuriens et bilan des attaques pendant la saison de récolte du riz où celles-ci sont les plus nombreuses. Les premiers résultats montrent que 5 groupes sont impliqués dans les attaques : les groupes I, I’ et III qui partagent le même territoire ainsi que les groupes II et II’. Ces groupes vivent dans les zones les plus dégradées où la pression humaine sur leur habitat est la plus forte et qui comprend de nombreuses parcelles cultivées, notamment des rizières.
Maryline a également commencé à tester plusieurs systèmes destinés à empêcher les lémuriens de pénétrer dans les cultures : défrichement en bordure des rizières, mise en place d’un effaroucheur et gardiennage 24h sur 24. De plus, une passerelle en cours de construction servira de « passage faunistique » aux lémuriens, leur permettant de franchir les cultures protégées sans avoir la possibilité d’y accéder, tout en conservant leurs routes de traverse.
Since 2016 Helpsimus has observed a significant increase in crop-raiding by the greater bamboo lemurs who add to their traditional bamboo diet some rice and sugar cane, causing concern and discouragement among the villagers whose farmlands are located in the heart of the bamboo forests.
Helpsimus first trained its guides to gently repel the lemurs from the crops. They have also created a poster to teach people how to do it themselves when the guides are absent. However, it proved to be insufficient given the cathemeral activity of the greater bamboo lemurs.
In April 2019, Helpsimus has been able to develop a project called “Protection of the crops against the lemurs’ damages” implemented by Maryline André and Helpsimus’ team.
Maryline’s work includes assessing the impact of the raids by completing an inventory of the crops damaged by the lemurs, by mapping the crop areas impacted by the raids and carrying out an assessment of the attacks during the harvest season when they are at their highest level. The first results show that 5 groups of greater bamboo lemurs are involved in the raids: Group I, I’ and III who share the same territory as well as Group II and II’. Not surprisingly, those groups live in the most degraded areas where the human pressure is the highest and which includes many cultivated plots, including rice paddies.
Maryline has also started to test several systems aiming to prevent greater bamboo lemurs from entering the crops: clearing at the edge of the rice fields, deterrent device and 24 hours a day guarding. In addition, a catwalk is under construction: this structure will allow the lemurs to cross the protected crops without being able to entering them, thus maintaining connections between habitats.